Gem Turner
Je me déplace en fauteuil roulant depuis l'âge de 2 ans. Au début, on m'a dit que je tournais constamment en rond. Mon père me disait "essaie d'aller en ligne droite, Gem", mais je n'en avais pas envie. C'était amusant et libérateur.
En grandissant, certains de mes premiers souvenirs sont ceux d’étrangers qui me regardaient avec pitié, en disant : « Oh, qu’elle soit bénie » ou « Quelle honte, n’est-ce pas ». Enfant, j’étais très confuse, car je ne comprenais pas pourquoi ils s’apitoyaient sur le fait que je sois avec ma famille ou que je joue avec mes amis. Ce n’est que bien plus tard que j’ai compris que c’était à cause de mon fauteuil roulant.
Gem apporte de la joie et de l'énergie sur le terrain de jeu
Mais le plus ironique, c’est que mon fauteuil roulant est ma liberté. Chacun est différent, bien sûr, mais pour moi, il fait partie de mon identité et de ce que je suis. Il m’a accompagnée dans certains de mes plus grands moments comme dans les plus difficiles. Il m’a emmenée à ma remise de diplôme, à mes premières vacances et à des conférences dans le monde entier.
Les voyages à l’étranger renforcent toujours mes sentiments à l’égard de mon fauteuil roulant. La peur de le confier n’est jamais facile à vivre. Une fois, je me rendais en Italie pour un événement professionnel. À l’atterrissage, alors que le personnel était censé m’accueillir avec mon fauteuil, quelqu’un a crié : « ASSIS-TOI ICI », en me montrant un fauteuil roulant manuel standard de l’aéroport. J’ai eu le cœur serré. Pour des raisons évidentes, ce fauteuil ne me convenait pas. Je ne pouvais pas me déplacer seule et je ne savais pas où se trouvait mon fauteuil roulant.
J'ai commencé à me sentir anxieuse et bouleversée. Je me demandais combien de temps j'allais rester dans ce fauteuil. Où m'emmènent-ils ? Et si j'avais besoin d'aller aux toilettes ? Mon fauteuil est équipé d'un repose-pieds électrique personnalisé qui me permet de me transférer en toute sécurité. Moi qui ne mesure qu'un mètre quatre-vingt-dix, je me suis soudain sentie très vulnérable. Je suis devenue muette et j'ai cherché le soutien de mon frère. Il savait ce que je ressentais et a pris en charge les conversations avec le personnel. J'ai été garée près du convoyeur à bagages sans obtenir de réponse et en laissant entendre qu'ils ne savaient pas où se trouvait mon fauteuil roulant.
Comment allais-je faire mon travail ? Comment allais-je gérer mes propres soins ? Je ne voulais vraiment pas que mon frère ait à s'occuper de moi personnellement.
Gem visitant le site de Permobil à Sundsvall, Suède
Au bout de vingt minutes, nous avons enfin vu mon fauteuil roulant être poussé jusqu’à moi. J’ai poussé un soupir de soulagement. Mon frère m’a soulevée pour me remettre dans mon fauteuil et, instantanément, je me suis sentie à nouveau moi-même. Je souriais, je parlais au personnel et j’étais impatiente de vivre les jours à venir.
Alors, à ceux qui se sentent désolés pour les utilisateurs de fauteuils roulants, rappelez-vous que, pour beaucoup d’entre nous, les fauteuils roulants ne sont pas seulement notre liberté, mais aussi une partie de notre identité. Et ils sont parfaits pour se promener dans les rues ensoleillées d’Italie — merci Permobil !
Nom : Gem Turner
Titre du poste : Créateur de contenu
Ville/pays : Pontefract, West Yorkshire, UK
Hobby : Crochet, peinture et chant (à la maison !)
Fait personnel amusant : j'ai actuellement un chiot de 12 semaines appelé Rosie qui adore s'asseoir sur le repose-pied de mon fauteuil roulant et qui est un grand fan de Permobil !