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L'accessibilité n'est pas un luxe

Rédigé par Alexis Demetriou | 24 nov. 2025 06:00:00

Alexis Demetriou

L'accessibilité n'est pas un luxe, c'est une passerelle vers l'égalité, l'indépendance et la pleine participation à la société.

Je m'appelle Alexis. J'ai 53 ans, je suis marié à Anna et j'ai un fils de 28 ans, Constantinos, né de mon premier mariage. Je vis à Chypre et je suis réalisateur/producteur de publicités télévisées et de documentaires. Je suis également ambassadeur de la sécurité routière à Chypre et je me rends donc souvent dans des écoles, des collèges et des camps militaires pour parler de la sécurité routière et de ce qui a conduit à mon accident.

Je donne une conférence sur la sécurité routière à des étudiants .

En 1992, j'ai été victime d'un accident de voiture qui m'a laissé paraplégique de T4 à 5. J'étais soldat à l'époque et lors d'une de mes sorties, des amis et moi étions allés dans une ville voisine (à une heure de route) pour rencontrer d'autres amis de l'armée. Au retour, je n'ai pas mis ma ceinture de sécurité sur le siège arrière et je me suis endormi pendant le trajet d'une heure.

Malheureusement, nous n'avons pas tardé à nous endormir, car il était tard et nous étions fatigués de notre soirée. La voiture a alors basculé sur l'autoroute. La voiture a quitté l'autoroute et est tombée dans un fossé de 9 mètres, me brisant en deux ! Je me suis cassé le dos au niveau de la poitrine (fracture des vertèbres T4-T5) et suis devenu paraplégique le 23 mars 1992. C'est alors que ma deuxième vie a commencé !

Après ma rééducation à Chypre, je suis allé en Angleterre (Londres) où j'ai étudié l'infographie et la réalisation pour la télévision, tout en poursuivant plus tard mes études de réalisateur à Los Angeles.

Moi et mon ami à New York

Lorsque j'étudiais à Londres, je vivais dans un studio situé à 1 km de mon école, en haut d'une colline. Malheureusement, même si l'appartement était beau et proche de mon école, il y avait trois marches à l'entrée, un ascenseur qui était vieux (il ne se mettait jamais à niveau correctement) et la porte de la salle de bain était très étroite, ce qui la rendait inutilisable. C'était le seul appartement que je pouvais trouver dans le quartier et avec le budget dont je disposais en tant qu'étudiant, alors il fallait que ça marche.

Pour y faire face, j'ai dû m'adapter et programmer ma vie quotidienne en conséquence. On m'a donné la clé des toilettes pour fauteuils roulants de mon école, que je pouvais utiliser chaque fois que j'en avais besoin (de jour comme de nuit) ; il était donc très important de planifier mes visites aux toilettes.

En face de mon école, il y avait un centre de loisirs qui disposait d'une douche ouverte pour handicapés dans la zone de la piscine. J'y allais tous les soirs après l'école, je me douchais, je m'habillais avec les vêtements que je portais dans mon sac à dos, puis je me rendais à mon appartement, situé à 1 km en montant, et je récupérais même mon linge en chemin. Ma lampe Panthera X3 aurait été très utile à l'époque, mais malheureusement elle n'avait pas encore été inventée.

Moi et mon fils, Constantinos

Si je devais ramasser du linge, je l'attachais autour de ma taille avec une ceinture, afin qu'il ne tombe pas en grimpant la colline d'un kilomètre. Sur le chemin du retour, je m'arrêtais également dans un magasin pour acheter de quoi cuisiner à la maison et, lorsque j'arrivais à mon immeuble, je demandais à un piéton qui passait par là de m'aider à monter les trois marches de l'entrée de l'immeuble. J'entrais ensuite dans mon appartement et je répétais tout le processus le lendemain.

Ce n'était pas facile, mais c'était mon choix et j'ai vécu quelques-unes des meilleures années de ma vie, car je vivais pleinement ma vie et je me sentais l'égale de tous ceux qui suivaient mes rêves !

À l'époque (1992), les fauteuils roulants n'étaient pas encore accessibles partout. J'ai dû trouver des solutions pour que cela fonctionne. La mobilité et l'accessibilité ne sont pas un luxe. Elles sont la porte d'entrée vers l'égalité, l'indépendance et la pleine participation à la société.

Je crois que la vraie liberté, c'est de pouvoir choisir. Choisir de participer, choisir la vie, choisir de suivre mes rêves (dans un autre pays), choisir de sortir, de travailler, choisir d'interagir.

L'isolement est le plus grand obstacle. Quelle que soit la difficulté d'une chose, lorsqu'il s'agit de votre choix, il vous appartient et c'est votre liberté personnelle que personne ne peut vous enlever.

La mobilité est un choix et le choix est la liberté. Je suis libre!

 


 

Nom : Alexis Demetriou
Titre professionnel : Réalisateur/producteur de publicités télévisées et de documentaires
Ville/pays : Nicosie, Chypre

Hobby : Artiste numérique qui aime cuisiner

Fait personnel amusant : j'aime regarder des films et des séries lorsque je ne suis pas en train de conduire. J'adore conduire à Chypre, surtout en bonne compagnie.

 

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